LE CHANT D’UN RUISSEAU
Dans la pâleur de l’aube, écoute ce murmure
C’est le chant d’un ruisseau courant vers l’océan.
Il descend des sommets, ajustant son allure
Aux aspects du terrain, il s’écoule pourtant.
L’eau vive se donnant une verte parure
Glisse dans les fourrés tranquille en serpentant.
Dans la pâleur de l’aube, écoute ce murmure
C’est le chant d’un ruisseau courant vers l’océan.
Sauvage il est parfois, devenant un torrent
Cognant sur les rochers par sa froide colère.
Il avance toujours c’est son tempérament
De vouloir épouser l’onde de la rivière.
Dans la pâleur de l’aube, écoute ce murmure
C’est le chant d’un ruisseau courant vers l’océan.
Il est de tous les temps, soldat de la nature,
Arrosant quelques prés dans la chaude saison
Poursuivant sans regret cette douce aventure
Il rêve de la mer pour unique oraison.
Dans la pâleur de l’aube, écoute ce murmure
C’est le chant d’un ruisseau courant vers l’océan.
Au bout de son parcours le grand fleuve l’attend
Avec lui maintenant il finit son voyage
Près du quai de béton l’écume le surprend
Lorsqu’il vient se jeter la nuit sur le rivage.
Dans la pâleur de l’aube, écoute ce murmure
C’est le chant d’un ruisseau courant vers l’océan.
Ce soir au crépuscule il se tait le murmure
Le ruisseau s’est noyé dans le grand océan.
jc blondel