DEMAIN DES L’AUBE
Demain dès l’aube à l’heure où blanchit la colline
Je m’en irai rêveur, sur mes chemins déserts
Lorsque l’encre séchait aux feux de nos hivers
Quand la plume écrivait une rime enfantine.
Dans un alexandrin pas besoin de routine
Les mots vont se nicher dans le cœur d’un couplet
D’une chanson d’hier qui nous dit en secret
Demain dès l’aube à l’heure où blanchit la colline.
Cher Victor, sur tes pas, dans ma course à l’envers
Je trouve ce refrain venant te rendre hommage
Dans tes vers du passé qui poussent au voyage
Je m’en irai, rêveur, sur mes chemins déserts.
Même si quelquefois dans mon vieil univers
La rime me parait un peu trop misérable
En laissant aux rumeurs un doute raisonnable
Lorsque l’encre séchait aux feux de nos hivers.
En rimailleur d’un temps sans aucune doctrine
Je chante les saisons, vantant sur douze pieds
Mes humeurs chaque nuit, mes rêves mes regrets
quand ma plume écrivait une rime enfantine.
Mon cher Hugo merci, grâce à toi j’imagine
Un monde en poésie, un monde de désir
Qui vit au fond de moi dans un doux souvenir.
Et d’entendre ces mots, pour toujours me fascine
Demain dès l’aube à l’heure où blanchit la colline.
jc blondel