Couronne de sonnets
a) Quand reviennent le soir
b) Dans nos jeux
c) Un monde sans faiblesse
d) A fond dans l’allégresse
e) Au placard de l’ennui
f) Loin du repaire noir
g) Pour jouir de ce temps
h) Nous irons nous baigner
i) De ces mets défendus
j) La couse sauvage
k) Au gré des océans
l) Dans le souffle des vents
m) Pour vivre cet amour
n) Ces instants de caresse
Pour nous deux sans orage
QUAND REVIENNENT LE SOIR
Quand reviennent le soir ces instants de caresse
Nos corps au fond du lit s’abreuvent de désir
En se désaltérant aux sources du plaisir
Pour forger notre amour aux feux de la tendresse.
Ainsi nous filerons sans aucune promesse
Sur les chemins secrets où mène l’avenir
En laissant de coté cet affreux souvenir
Qui noircit nos matins des tons de la tristesse.
Nous irons parcourir la mer et l’océan
Naviguant sans répit à la force du vent
Pour cacher ce trésor dans une île lointaine.
A l’abri des regards nous vivrons sans souci
Dans un monde pour nous à la douceur sereine
Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit.
DANS NOS JEUX
Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit
En froissant de mes doigts les plis de ta dentelle
Pour découvrir ta peau de jeune demoiselle
Offerte à mon regard dans le noir de la nuit.
Je goutte les saveurs des rêves d’infini
Sous la flamme dansante au bout de la chandelle
J’allume sur ton sein la petite étincelle
Qui fait de nos ébats, un rempart à l’ennui.
Je laisserai ma main de sa fine écriture
Raconter aux lecteurs notre belle aventure
Dans l’antre d’un roman où cet amour survit.
Je poursuis chaque jour cette course sauvage
En faisant sur ton corps ce merveilleux voyage
En surfant sur les bords discrets de l’interdit.
UN MONDE SANS FAIBLESSE
En surfant sur les bords discrets de l’interdit
Nos élans d’amoureux y feront un passage
En donnant au plaisir la fantastique image
Quand s’écroulent les corps dans le centre du lit.
Au soleil du printemps le désir reverdit
Devenant conquérant, partant à l’abordage
Des douceurs des appas cachés sous le corsage
De la dame qui vient pour s’offrir vers minuit.
La beauté de l’instant nous parait merveilleuse,
Chez l’adulte, les jeux sont d’une humeur joyeuse
Quand les ébats charmeurs nous remplissent d’espoir.
A l’aube nous aurons ces moments de paresse
Après s’être jeté dans les splendeurs du noir
Nous ferons de l’amour, un monde sans faiblesse.
A FOND DANS L’ALLEGRESSE
Nous ferons de l’amour un monde sans faiblesse
Hissant son pavillon sur le mat d’un bateau
Pour montrer que parfois derrière le rideau
Il existe un pays qui se nomme tendresse.
Nos corps à corps seront sans aucune finesse
Sur la couche dorée où le rivage est beau
Quand je glisse mes doigts sur la peau de ton dos
Avant de m’arrêter sur le bord de ta fesse.
Nous partageons la nuit ces intenses moments
Où nos rêves seront à l’abri des tourments
D’un passé de rancœurs qui parfois nous oppresse.
Au festin du plaisir nous sommes invités
A déguster sans fin ces desserts annoncés
Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse.
AU PLACARD DE L’ENNUI
Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse
Nous bâtirons le toit de la belle maison
En trouvant le chemin tout droit vers l’horizon
Où les enfants vivront malgré le temps qui presse.
Nous aurons des bonheurs plein de délicatesse
Pour aimer sans regret qu’importe la saison
Nous ferons un château paré de ton blason
Qui sera le palais de ma douce princesse.
Dans un monde inconnu je deviendrai le roi
D’un royaume secret où le désir est loi
Avec pour seul décret celui de la confiance.
En voguant de concert sans jamais de non dit
Les querelles seront oubliées en silence
Loin du repaire noir au placard de l’ennui.
LOIN DU REPAIRE NOIR
Loin du repaire noir du placard de l’ennui
Nous aurons des soleils éclatants de brillance
Pour allumer le temps au delà du silence
En offrant à l’amour un asile, un abri.
Les duels d’amoureux sur les rings du lit
Façonnent le bonheur sans nulle discordance
En goutant chaque instant de la seule présence
De cet être chéri par ce cœur attendri.
Nocturne voyageur sur la plage éphémère
Du rivage doré du peuple de Cythère
Où tout a des odeurs, des senteurs d’infini.
Le hasard du voyage au-delà de l’errance
Nous sommes de l’amour un beau couple en partance
Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit.
POUR JOUIR DE CE TEMPS
Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit
Sur le fil noir tendu sur le toit de ta couche
Quand je viens déposer un baiser sur ta bouche
Doucement quand le soir s’invite dans ton lit.
J’avance mes deux mains sur ton corps qui frémi
Des qu’un ongle distrait tout simplement te touche
Mais devant ta beauté j’ai le regard qui louche
Sur ton superbe sein au galbe rebondi.
Voyageant sur ta peau jusqu’aux lueurs de l’aube
Et même si mon cœur quelquefois maraude
Sur les étroits chemins du rêve dépassé.
En venant dans tes draps ma charmante duchesse
Pour toucher de mes doigts ce bout d’éternité
Nous irons nous baigner sur des rives paresse.
NOUS IRONS NOUS BAIGNER
Nous irons nous baigner sur des rives paresse
Sous un ciel bourgeonnant de gros nuages blancs
Où parfois un rayon vient caresser nos flancs
En brunissant ta peau de superbe déesse.
Dans le cours de nos nuits toi, ma belle prêtresse
Tu m’invites souvent à m’asseoir sur des bancs
Où nous échangerons tous nos baisers brulants
Quand le désir nous plonge dans son ivresse.
Nous bâtissons pour nous à l’abri des regards
Un petit nid douillet caché dans les brouillards
Où notre amour grandi sans autres différences.
Dans l’église d’un lit loin des sous entendus
Pour faire cet autel pour unir nos enfances
Nous avons visité tous les chemins perdus.
DE CES METS DEFENDUS
Nous avons visité tous les chemins perdus
En faisant chaque soir de folles promenades
Sur les remparts flétris de viles débandades
Quand l’amour se sortait de ses sentiers battus.
Nous avons déchiffré des refrains inconnus
Pour faire des chansons de nos douces ballades
Nous sommes désormais de tendres camarades
Luttant dans des combats à peine résolus.
A l’aube, le matin quand la cloche résonne
Au clocher du beffroi lorsque l’orage tonne
Nos corps ensommeillés se parent de vertus.
La tendresse rodant telle une ensorceleuse
Se raccroche aux lambeaux de cette nuit joyeuse
Pour gouter dans l’instant tous ces mets défendus.
DANS LA COURSE SAUVAGE
Pour gouter dans l’instant tous les mets défendus
Ils attirent nos pas sur la rive adultère
Nous promettant souvent des moments de galère
Dans le satin froissé de désirs malvenus.
Apres avoir vogué vers des cœurs ingénus
Pour égayer la nuit qui paraissait austère
Dans son monde incongru balloté sans mystère
Où les astres du soir tout à coup se sont tus.
En vieil adorateur des jupons en dentelle
Je vis tous mes émois sur un bout de ficelle
Pour ne garder plus tard qu’un vague souvenir.
En nous, nous conservons l’esquisse d’une image
D’un passé qui permet de vivre un avenir
Sans jamais nous lancer dans la course sauvage.
AU GRE DES OCEANS
Sans jamais nous lancer dans la course sauvage
Quand un tendre regard poussera notre main
A découvrir l’endroit où se cache le sein
En poussant le bouton qui ferme le corsage.
Nous nous abandonnons à l’amour de passage
Qui reste dans ton lit jusqu’au prochain matin
Avant de repartir pour un autre festin
Car elle en veut beaucoup et même d’avantage.
Tu te retrouves là, plus rien pour t’émouvoir
Sur le grand fil du temps espérant pour le soir
Un corps à dénudé pour de folles ripailles.
Dans le gouffre nacré que fabriquent les ans
Pour pouvoir nous offrir de divines batailles
Nous allons voyager au gré des océans.
DANS LE SOUFFLE DES VENTS
Nous allons voyager au gré des océans
Cherchant un paradis sur une île lointaine
Un asile doré pour ma belle sirène
Abrité des tourments et des vieux ouragans.
Nous nous amuserons de ces jeux innocents
Enjolivant le temps qui fait la quarantaine
Nous nous abreuverons aux eaux de la fontaine
Qui dévalent là-bas sur l’onde des torrents.
Nous écrirons les mots qui feront notre histoire
En les rangeant au chaud, au fond de la mémoire
Pour les remémorer à nos jours vieillissants.
En hissant sur le mat notre drapeau de toile
Nous suivrons le chemin que trace notre étoile
Bataillant chaque jour dans le souffle des vents.
POUR VIVRE CET AMOUR
Bataillant chaque jour dans le souffle des vents
Pour vivre de bonheur sans nulle déchirure
Quand le zéphyr revient pour gonfler la voilure
Il vient nous emporter au travers des continents.
A force de rêver à ces appas charmants
Vous franchirez le pas pour tenter l’aventure
Rien qu’un soir seulement dans cette dictature
Qu’imposent tous les corps dans les ébats d’amants.
Avant de repartir vers cet imaginaire
J’emprunte chaque nuit cette route éphémère
Où les songes parfois sont trop vite assombris.
Dans le décor sucré du rêve de passage
Voila cet univers où tout sera permis
Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage.
CES INSTANTS DE CARESSE
Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage
En ajoutant des jours au total de nos nuits
Au palis du désir à l’abri des ennuis
Nos cœurs seront les rois d’un royaume bien sage.
La douceur de nos peaux dans un tendre partage
Se cherche dans nos lits où nos corps endormis
Voyagent sans façon dans des mondes bénis
En oubliant un peu tous les méfaits de l’âge.
Et nous écouterons l’aubade des matins
Dansant main dans la main sur de joyeux refrains
Echangeant sans remords des gestes de tendresse.
En écrivant les mots qui feront mes sonnets
J’attends de l’avenir des hommages sucrés
Quand reviennent le soir ces instants de caresse.
POUR NOUS DEUX, SANS ORAGE
Quand reviennent le soir ces instants de caresse
Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit
En surfant sur les bords discrets de l’interdit
Nous ferons de l’amour, un monde sans faiblesse.
Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse
Loin du repaire noir au placard de l’ennui
Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit
Nous irons nous baigner sur des rives paresse.
Nous avons visité tous les chemins perdus
Pour gouter dans l’instant tous ces mets défendus
Sans jamais nous lancer dans la course sauvage.
Nous allons voyager au gré des océans
Bataillant chaque jour dans le souffle des vents
Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage.
jc blondel