La courte histoire d'une goutte

la court histoire d'une goutte


Une goutte s'écoule
Dans un univers sablé.
Légèrement salée,
C'est un nouveau monde qu'elle foule.

Elle descend d'abord lentement,
Mais son mouvement, indéfinissable,
S'accélère, impitoyable,
Légèrement dévié par le vent.

Arrivée au bout du chemin,
Elle hésite puis se détache.
Décidant de rompre ses attaches,
Elle se laisse emmener au loin.

Elle savait qu'au bout du voyage
Il n'y aurait pas de suite.
Que le temps passait trop vite,
Que sa vie serait tel un mirage.

Alors, se fixant un ultime but,
Elle regarda, observa, admira,
Et autant qu'elle put elle aima,
Voulant tout faire avant la fin de sa chute.

Ainsi donc son voyage se termina.
Elle était née de tristesse un jour noir,
Elle fit de sa vie une lueur d'espoir
Et il ne fut rien qu'elle ne regretta.

Elle est née de ton oeil,
A désespéré sur tes joues,
A voulu quitter ton cou
Et est partie avec ton deuil.


~


Moralité : Ayez pitié des larmes ! Préférez rire à pleurer ...

La situation n'est pas sans rappeler celle décrite par Kalystah dans ce texte :

https://sub-pluma.forumpro.fr/monographes-mini-textes-poetiques-lyriques-f162/la-goutte-d-eau-t325.htm

sauf qu'ici il ne s'agit pas d'une goutte universelle pourrait-on dire, mais d'une goutte bien particulière, celle d'une larme, qui se charge progressivement au long de son périple de tout son contenu dramatique, comme pour en libérer son auteur
Là encore Cappucino, c'est très bien ressenti et dépeint ! je ne regrette pas d'avoir suggéré à Fabcham de t'inviter sur ce forum !

j'aime beaucoup ce texte sur une larme et son périple...
cette larme libératrice... purificatrice, qui ne nait que pour mourir mais qui, ce faisant, accomplit son oeuvre...

Oui, c'est très profond, et ce poème a un peu de la richesse d'un mythe digne des écoles de mystères grecques... Et c'est pourquoi, Cappucino, je vais me permettre de te dire quelque chose si tu veux bien, ton poème est tellement profond que je trouve que la moralité qui le termine est presque réductrice; elle ne correspond pas à la palette des pensées abordées; ce serait moi que je la supprimerais, ou ne la mettrais qu'en commentaire semi-humoristique de manière plus dissociée au poème

Je m'en vais donc suivre tes conseils Teliss et retoucher la moralité .. effectivement elle ne faisait pas partie de l'histoire initialement, je l'ai juste rajouté comme ça en tapant le texte (ça m'ennuierait de passer pour une pseudo-dépressive : le texte commence un peu à dater et j'ai pas mal changer d'état d'esprit depuis.. il doit avoir environ deux ans)

personnellement, je n'ai pas ressenti ce poème comme un texte de quelqu'un de dépressif... j'y ai vu plutôt quelqu'un qui parle à une amie et la console avec une grande délicatesse...

On dit souvent " on rit bien pour ne pas pleurer"
Mais on peut aussi pleurer de joie devant une belle œuvre, parce qu'un grand bonheur nous arrive, ou que la nature fait naître en nous un désir d'absolu, de plénitude ...





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