Domi plume de Mésange
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| Sujet: Dune blonde. Jeu 15 Mai - 13:19 | |
| Dune blonde
Dune blonde amante des souffles de hasard
J’avance, flots d’or d’éternité revêtus Pourtant je n’amasse et je n’offre que fétus
Dune blonde amante des souffles de hasard
Mais tant d’aubes claires s’irisent tout là-bas Et les vents m’emportent vers des lointains de nacre, M’entraînent où flamboient des horizons lilas…
En moi fourmillent toujours mes espoirs têtus Pourtant je n’amasse et je n’offre que fétus
Le tourment de ma soif la plus vive s’estompe : Dans la coupe d’ocre d’un désert sans orages Une fadeur sourde se répand et détrompe Mon coeur exalté par de somptueux mirages
Les jours s’obstinent malgré mes paupières closes Et les vents m’emportent vers des lointains de nacre Où je voile de poussière l’éclat des choses
Dans la coupe d’ocre d’un désert sans orages Je ne veux plus verser de nectars éphémères Mon coeur exalté par de somptueux mirages Tu vois la mort du jour confondre tes chimères
Dune blonde amante des souffles de hasard Craintive quand l’ombre s’empare de l’entour Lorsque le froid t’étreint, que naissent des murmures, Qu’ils s’enflent, s’aiguisent, se hèlent tour à tour Sous le dais nuital où se perdent leurs augures
Que des formes paraissent qui semblent guetter Porteuses fidèles d’un très ancien message Mais la peur t’instille son fiel pour apprêter Ces remous clairs-obscurs qui te feraient plus sage
Dune blonde amante des souffles de hasard Lorsque le froid t’étreint, que naissent des murmures, Découvre dans ces voix les Mentors qui conseillent Sous le dais nuital où se perdent leurs augures Apprends les parfums musqués des fleurs qui s’éveillent
Porteuses fidèles d’un très ancien message Versant des larmes de rosée pour qu’à l’aurore Ces remous clairs-obscurs qui te feraient plus sage Miroitent, tranquilles et t’appellent encore
Dune blonde amante des souffles de hasard…Juillet 1996, Septembre 1997. Lyon, Saint Nizier. Ce texte a été inspiré par la gravure intitulée "Nemo pervenit qui non legitime certaverit" : "Nul n’y parvient qui n’a combattu selon les règles" (la 1ère Porte) insérée dans le roman Club Dumas d’Arturo PEREZ-REVERTE. | |
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