ELLE AVAIT SUR LA PEAU
Elle avait sur la peau le goût sucré des choses
D’où s’exhalait parfois le doux parfum des roses
Sous les remparts dorés que nous faisait son lit.
Dans son regard j’ai fait un merveilleux voyage.
Je l’avais commencé dans le noir de la nuit
Pour oublier un peu mes chagrins, mes névroses
En larguant en chemin mes souvenirs moroses
Dans le monde feutré du bonheur interdit.
Dans ses beaux yeux j’ai fait un merveilleux voyage.
J’accoste sans façon sur son tendre rivage
En posant simplement la chaleur de ma main
Pour venir effleurer la peau de son visage.
J’oserai dégrafer les boutons du corsage
Pour offrir au plaisir un sublime festin.
jc blondel