LA COURSE DU STYLO
La course du stylo sur le blanc de ses pages
S’égare quelque part sur des chemins déserts
D’un monde vieillissant tant il tourne à l’envers
Emportant les secrets de ces anciens voyages.
Qu’importe les regrets de ces tristes naufrages
Quand le désir avait de noirs reflets pervers
Le malheur attendait aux portes des enfers
La course du stylo sur le blanc de ses pages.
Les sarcasmes du temps provoqueront les vers
Dans l’âme du poète aux jours des grands tangages
Quand son petit refrain, dans les puissants orages,
S’égare quelque part sur des chemins déserts.
Il a caché longtemps au fond de ses hivers
Ses rêves d’autrefois et ses amours sauvages,
Ces belles d’un moment dans les livres d’images
D’un monde vieillissant tant il tourne à l’envers.
La plume se perdait dans de longs bavardages
Noircissant le papier par des mots de travers
Poursuivant le parcours dans son bel univers
Emportant les secrets de ses anciens voyages.
La bille trouvera le plus beau des rivages
Pour déposer ses mots et le prendre à revers
Le lecteur assidu sous les grands chênes verts
Espérant le retour dans ses derniers messages
La course du stylo sur le blanc de ses pages.
jc blondel