SUR UN VIEIL ECRITOIRE
Ces quelques mots posés là-bas sur l’écritoire
Des rimes et quatrains forgés par ma mémoire
Pour chanter le destin et mes instants de gloire
En y pensant, je crois, que tout est dérisoire.
L’image du bonheur tracée sur le papier
Vieille photo jaunie ressurgie du passé
Pour rallumer des feux que je croyais éteints
Les rêves n’ayant pu me montrer le chemin.
Ce désespoir latent qui remplissait mon âme
De ces secrets pesants, me semblait sans nuage
En devenant, je sais sans en faire aucun drame
Qu’un songe d’interdit caché sous un mirage.
La photo du moment me parait illusoire
Le dessin du bonheur s’estompe doucement
Cet amour de printemps revient lentement
Rallumer un soleil qui chauffe mon histoire.
Ces deux, trois mots posés qui firent mon histoire
Se sont tous endormis sur le vieil écritoire
Ils habitent parfois, je sais c’est dérisoire
Les petits chemins fous que forge ma mémoire.
jc blondel