Quand glisse dans la nuit le silence épuré
D’une vie transpercée du trait de l’impuissance
J’ouvre sur le néant mon regard épeuré
Et mon souffle se bloque au rythme de l’absence
Le ciel où se déploie la hâve opalescence
Recouvre dans l’oubli mon être suturé
Et les braises nourries de la concupiscence
Que souillait autrefois mon vice suppuré
La Lune en un halo rosi que le vent floute
Me nargue de son œil plus borgne que le doute
Et dilue mon passé dans son nuage blanc
Et mon âme envolée dans un battement d’ailes
Dans l’obscur infini plus triste que troublant
Emporte la dernière image que j’ai d’elles.
12 juin 2010