Un bip dans la nuit
Alors qu’au milieu de la nuit
Quand il n’y a plus de bruit
Un long et strident bip
Se fait entendre et gémit.
Pendant que ses proches dorment
Que les médecins ne veulent qu’elles dorment
Ces machines qui essaient, toi tu t'envoles
Loin de ce monde qui semble désinvolte.
Quand le téléphone nous réveille
Dans un sursaut, nous tire du sommeil.
Que de larmes coulent tout pareil
A des torrents, d’immense tristesse.
Quelqu’un t’attend là-haut
Alors que nous, on t’attend au chaud
Que tout devient froid et si haut
Toi, tu pars loin de tout ce chaos.
Seul notre mémoire te permet de vivre
Dans le vide que tu as laissé dans nos vies
Dans la peur et la tristesse d’être seul ici
Et notre égoïsme de ne pas laisser partir.
Mais avec le temps la douleur partira
Petit à petit, elle diminuera
Jusqu’à ce qu’en pensant à toi
On ne voit plus que de la joie.