CE POEME MAUDIT
Il a chanté la mort, il en était maudit
Pauvre monsieur Williams sa dernière croisade
Est à Ostende un soir dans sa longue ballade
Où tout est impossible, où tout est interdit.
La môme sous son pull le voilà son destin
Quand le soleil renait dans le petit matin.
Chassant les papillons dans la brume au matin
Avec tous ses copains, mais non, rien n’est maudit
Vers Sète je le crois, l’emmène son destin
Comme un faux rendez vous, une folle croisade.
En la signant d’un mot cette ultime ballade
Fera taire les gens qui meurent d’interdit.
Quand « ne me quitte pas » deviendra l’interdit
Ta voix ne sera plus la même le matin
Et tes vieux finiront leur étrange ballade
En suivant le bon Jeff qui n’est plus un maudit.
Sur des tristes remparts, pour une autre croisade,
Dans cet éden lointain se figea ton destin.
Lorca mon camarade au funeste destin
Dans sa nuit sans brouillard, une sombre ballade
D’un homme qui voulu croire dans sa croisade
En tombant sous le feu de ces tirs au matin.
Mais ta France repart sur un chemin maudit
Où l’artiste ne peut nous chanter l’interdit.
Il fait un beau soleil où rien n’est interdit,
Et ce pauvre innocent n’aura plus de destin
Car le nom de son Dieu demeurera maudit.
Même tous les cœurs purs dans leur douce ballade
N’auront jamais le choix pour vivre leur destin
Que se battre toujours dans leur vieille croisade.
Je vous écris ces vers, mes refrains, ma croisade
Pour conter le récit qu’ils auront interdit
Sur les chaines télé dans le morne matin.
Ces maitres de la rime au fabuleux destin
Trouveront quelques voix pour chanter leur ballade
Au gré d’une chanson dans ce monde maudit.
Cette longue croisade a des mots pour destin
Ou même l’interdit poursuivra sa ballade
Nous offrant au matin, ce poème maudit.
jc blondel