LE POETE
Il n'avait que ses mots pour crier ses rancœurs
Lorsque son cœur luttait pour défendre ses causes
Il en utilisait pour décrire les choses
Pour combattre l'effroi des intenses malheurs.
Il s'en servait parfois, pour dépeindre un visage,
Pour chanter son bonheur et calmer son ennui
Un autre lui venait dans un espace gris
Pour cacher le brouillard de son vieux paysage.
C'est un homme serein qui chasse les combats
Lorsque la ruine vient chahuter l'existence
Il charme d'un refrain, il frôle l'indécence
Quand il croise le fer avec tous les tracas.
Qu'il vienne du Chili, qu'il revienne d'Espagne,
La rime quelquefois est caustique à souhait
Qu'il nous dise toujours, qu'il nous dise jamais,
La chanson restera sa fidèle compagne.
Lui, l'enchanteur divin, le poète sans nom,
Saura bercer vos cœurs par ses tendres romances.
Le sublime danseur vous donne les cadences
Pour détruire l'ennui, ce morbide démon.
jc blondel