IL ETAIT LA L'ENFANT
Il était là l'enfant suivant le noir cortège
Où de sombres chevaux tiraient un corbillard
Pour son père adoré, c'était le grand départ
Il laissait son enfant, tout seul, sur son manège.
Le cancer, cet affreux, avait teint la balade
De ses tons pernicieux qui vous fanent un corps
En le privant d'espoir sur ces longs chemins d'or
Il avait arrêté sa douce promenade.
Petit enfant bien seul sur la route incertaine
Ton sentier a perdu ses plus belles lueurs.
Le destin par ce coup lui brisait son bonheur
Il devra seul partir dans ses courses lointaines.
Il était là l'enfant les yeux remplis de larmes
Il perdait d'un seul coup son ultime rempart
Il allait affronter ces tristes charognards
Pour garder ses espoirs, pour conserver son âme.
Tu vas, petit enfant, poursuivre sans ton père
Ce chemin malicieux aux pièges débridés.
Dans ton cœur tu sauras, dans ces jours sans pitié,
Penser toujours à lui par une humble prière.
jc blondel