JE N’AI JAMAIS OSE
Je n’ai jamais osé barbouiller de peinture
La toile immaculée où trône le dessin
Pour te décrire enfin et te montrer nature.
Je n’ai jamais osé chahuter au matin
Ton corps blanc allongé sur la couche trop blanche,
De peur de te sortir de ton rêve câlin.
Je n’ai jamais osé dans ce tendre dimanche
Dégrafer ton corsage et flâner sur ta peau
Pour faire frissonner la courbe de ta hanche.
Je n’ai jamais osé te chanter tous les mots
Que l’amour me soufflait dans un vent de tendresse
Pour ainsi te prouver que nos bonheurs sont beaux.
Je n’ai jamais osé prodiguer la caresse
Que ton corps attendait pour fondre de plaisir.
Pour enfin te donner des effets de princesse.
Je n’ai jamais osé bousculer l’avenir
Pour te forcer la main sur ces chemins luxure
En préférant garder ce simple souvenir.
Je n’ai jamais osé tenter cette aventure.
jc blondel