La douleur

Beau poème et d'une grande implication, bravo FdL

En réponse je me permettrais de citer un beau texte de Debby que j'avais conservé :

Debby a écrit:

Quand, au crépuscule, ils crient de douleur
On aimerait leur donner un peu de douceur,
Quelques caresses, quelques mots d'amour
Mais on sent bien qu'il n'est nul discours
Capable de franchir ce grand mur du silence
Qui les protège de toute ingérence...
Si l'on osait pourtant faire montre d'insistance,
D'un peu de constance, mais sans arrogance,
On saurait, qui sait, leur montrer de l'amitié
Et donner un peu d'espoir à leur coeur asphyxié...

Merci Bruno, et merci pour le partage de ce texte très touchant de Debby , qui montre une profonde compassion pour ceux qui souffrent et une volonté de les aider et leur donner un peu d'espoir .

FdL a écrit:

On ne supporte plus le regard des autres, ni leurs questions, ni leurs petites phrases toutes faites, ni leur pitié ou scepticisme.

Debby a écrit:

Mais on sent bien qu'il n'est nul discours
Capable de franchir ce grand mur du silence
Qui les protège de toute ingérence...
Si l'on osait pourtant faire montre d'insistance,
D'un peu de constance, mais sans arrogance,
On saurait, qui sait, leur montrer de l'amitié
Et donner un peu d'espoir à leur coeur asphyxié...

Vous soulevez là un problème important avec peut-être sa solution...

Nous ne sommes pas complètement maîtres de notre destin: alors apprécions chaque moment qui passe, l 'espace d'un instant.
Oui, l 'amitié, tout particulièrement console dans les moments difficiles. Il peut sembler déplacé de vouloir aider par des mots maladroits, des tournures convenues, des attitudes de façade , un optimisme insolent, ... Et pourtant ... Peut-être que rien n'est pire encore qu'une totale indifférence. Alors si nous voulons encourager, soyons courageux nous-mêmes, faisons "montre d'insistance" même au risque d'être médiocres ou inefficaces. Ayant été accompagnant à une certaine période de ma vie, je peux humblement donner quelques conseils : privilégier la discrétion, l'écoute, la sincérité . Faire avec modestie du mieux que l'on peut . Même si sur ce forum par définition on porte une attention spéciale aux mots, se rappeler que toute communication n'est pas que verbale, et il y a aussi le langage corporel et c'est aussi en cela que la sincérité est importante.
Il est normal dans ces situations de se sentir impuissants, démunis, inutiles, craignant même d'aggraver les choses. Il est difficile de trouver les mots et les actes. On peut alors faire appel à notre intuition, et de faire le peu que l'on peut avec confiance. En l'absence de toute autre chose, le plus important reste la présence.

Je vais essayer d'expliquer le sens de ma phrase. En raison de leur nature invisible et méconnue, certaines douleurs extrêmement invalidantes sont difficiles à expliquer et peuvent être mal comprises, ce qui entraîne une difficulté à obtenir un soutien adéquat de la part de la famille, des amis et des collègues. Faire face au scepticisme ou à l'incompréhension, c'est extrêmement compliqué, en plus de devoir gérer la maladie.
Les personnes souffrant de ces douleurs peuvent également faire face à des stigmatisations et des jugements erronés de la part de professionnels de la santé. Cette errance médicale est aussi très difficile à vivre pour les malades. Il est important de sensibiliser les gens à ce problème et de les encourager à être empathiques et compréhensifs envers ceux qui souffrent de ces maladies.

C'est plus ça le sens de ma phrase : les gens qui minimisent la souffrance d'autrui et sont condescendants par méconnaissance, et non le rejet de ceux qui veulent sincèrement apporter leur aide même s'ils sont maladroits. Car, comme tu le dis, et je suis totalement d'accord, la présence et l'attention que l'on porte aux autres peuvent être d'une grande aide pour les personnes qui souffrent. L'écoute et surtout la sincérité sont des qualités importantes pour offrir un soutien efficace. Il est vrai que les mots ne sont pas toujours suffisants et que le langage corporel peut être aussi très important. Merci de nous faire part de ton expérience dans ce domaine Teliss et de tes conseils très justes

Tout ce que tu dis est très vrai Fleur de Lune, et je pense même que ne pas nier mais reconnaître la souffrance de l'autre c'est déjà l'aider à mieux la supporter .

Personnellement Fleur De Lune, je ne te poserai pas de questions, sur toi, sur ta vie... mais si cette situation s'applique à toi... tu me donnes l'impression d'aimer les sentiments, la nature, les couleurs... alors courage

ton poème est angoissant, lancinant : tu commences avec ce sujet difficile mais tu t'en sors bien par sa beauté

poème court, intense et puissant

Un très beau poème. J'aime particulièrement l'image de la roue.

Citation :

La roue tourne

Bien des sens sont possibles. On imagine le personnage prisonnier d'une grande roue, comme un hamster, et condamné à la faire tourner sans fin. Mais on imagine aussi le terrible supplice de la Roue...

cela me fait penser à ce refrain de Pascal Obispo

Pascal Obispo a écrit:

Quand on ne peut plus se taire
Quand on sait plus quoi faire
A qui dire qu'on a mal
Quand on peut plus s'enfuir
Qu'on sait plus comment vivre
A qui dire qu'on est seul, qu'on est seul, qu'on est seul

Je remarque que Obispo chante :

P. Obispo a écrit:

Moi aussi, j'en suis passé par là
Je connais ça

Eh bien cela fait partie des paroles maladroites dont on parlait plus haut. Les psychologues déconseillent ce type de paroles, "c'est rien ", "je connais ça", "moi aussi je suis passé par là" qui pour le souffrant ne sont jamais qu'une forme de déni de l'accompagnant à l'instant présent et qui provoque une rétractaction.

Merci a tous

fleur de lune a écrit:

Merci a tous

On résiste à beaucoup de choses mais face à la douleur, les efforts sont parfois vains... elle nous emporte, nous enserre dans un monde de souffrances, et ton poème nous fait bien comprendre cela. 
Merci pour ces mots si justes, car nous sommes ou serons tous confrontés à cette inévitable et indésirable ennemie...

Paula a écrit:

On résiste à beaucoup de choses mais face à la douleur, les efforts sont parfois vains... elle nous emporte, nous enserre dans un monde de souffrances, et ton poème nous fait bien comprendre cela.
Merci pour ces mots si justes, car nous sommes ou serons tous confrontés à cette inévitable et indésirable ennemie...

Tiens Paula on pensait justement à toi dernièrement, cela faisait longtemps qu'on avait pas eu le plaisir de pouvoir te lire. J'espère que tout va bien...

teliss a écrit:

Paula a écrit:

On résiste à beaucoup de choses mais face à la douleur, les efforts sont parfois vains... elle nous emporte, nous enserre dans un monde de souffrances, et ton poème nous fait bien comprendre cela.
Merci pour ces mots si justes, car nous sommes ou serons tous confrontés à cette inévitable et indésirable ennemie...

Tiens Paula on pensait justement à toi dernièrement, cela faisait longtemps qu'on avait pas eu le plaisir de pouvoir te lire. J'espère que tout va bien...

Merci de penser à moi, je vais bien ; j'ai été très occupée ; je pense faire un poème bientôt .. Bon week end à tous

Merci pour tes mots Paula, j en suis très touchée

Fleur de Lune a écrit:

La maladie te prend tout ce que tu aimes,
Tes envies, ta volonté, tes rêves, ta vie

et parfois c'est la vie d'êtres qui nous entourent