Le temps des métamorphoses
Temps des rêves des carrefours
Printemps captif sotte jeunesse
Je vous ai fui. Je suis à jour
Des émois des délicatesses.
Il me faut mordre maintenant
A cette vie qui fut un rêve.
Il me faut aimer qui m’attend
Tournant tête à ce qui s’achève
Ce qui s’achève n’est pas mort
Quand bien même j’ai fait peau neuve
Ce sont les oracles du sort
Qui m’ont conduit où je m’abreuve.
Dans ses profondeurs ma conscience
Cache un abîme de tourments
Ils serviront à la Science
Qui m’entraîne au loin des auvents.
Je me suis enfin dénoué
Du conformisme des familles
Je peux vivre et non plus jouer
A ce jeu de petites filles.
Bien souvent j’ai nagé si bas
Dans les récifs les moisissures
Que vraiment je ne pourrais pas
M’épouvanter de l’aventure
Et j’ai scruté ce que personne
Autour de moi ne remarquait
J’ai soupesé bien plus en somme
Cet Idéal qu’on le croirait.
Adieu jeunesse adieu printemps
Adieu saisons de l’innocence
Je n’ai gardé qu’un cœur d’enfant
Et c’est mon unique science.
Il faut un temps pour la souffrance,
Pour les erreurs, pour les retraits,
Il faut un temps pour l’espérance
Et puis un temps pour les regrets.
Temps des rêves des carrefours
Printemps captifs sotte jeunesse
Je vous ai fui. Je suis à jour
Des émois des délicatesses.
C’est le temps des métamorphoses
Allons mon âme remue-toi
L’avenir en toi se dispose
C’est le temps de servir ta foi.