Sans autre préambule
La vague revenait s’étaler sur la plage
Chahutant sans regret le sable et les galets
En délivrant d’un coup nos remparts ensablés
Elle changeait l’aspect tranquille du rivage.
Elle avait terminé son épuisant voyage
Dans notre petit port et ses murs bétonnés
Laissant sur nos pavés les restes délabrés
D’anciens vaisseaux perdus dans un lointain naufrage.
En fin d’été, le soir elle arrive en douceur
Partager dans l’instant un peu de sa fraicheur
Quand s’éteignent les feux rougis du crépuscule.
Sirène d’un moment sous le bleu firmament
Dans ma mémoire elle est caresse d’océan
Qui s’invite la nuit sans autre préambule.
jc blondel