A BORD D’UN SOUVENIR
Je ne chanterai plus l’amour ni sa douceur
Sur un chemin tout gris elle s’en va la muse
Je traine mes tourments et plus rien ne m’amuse
Je pleure à gros sanglots sur mon petit malheur.
Je referme mon lit pour garder son odeur
Préférant le divan car ce soir je refuse
De m’endormir tout seul sans son corps qui m’accuse
De manquer de désir, de n’avoir plus d’ardeur.
Il est déjà bien loin le temps de la tendresse
Le jour a poursuivi dans folle détresse,
L’habitude qui fait bégayer le plaisir.
Je divague la nuit errant dans mon histoire
Sur les rivages fous que bâtit ma mémoire
Où ton image part a bord d’un souvenir.
jc blondel