MON CHER VICTOR
Demain dès l’aube à l’heure où j’écrirai ces lignes
Du fond de ton éden, tu m’envoies quelques signes
En dessinant des mots sur le tableau du temps
Tu montres le chemin, colories mes printemps.
Le vieux poète ainsi me chante ses romances
Sur la Seine il s’en va se glissant vers Honfleur
Quémandant en secret de déposer des fleurs
Sur la tombe d’enfant qui n’a pas eu de chance.
Il erre dans le vent bousculant les mémoires
Espérant un moment réécrire l’histoire
En voulant que l’enfer dans ses tristes tourments
Décide pour un temps d’arrêter le présent.
Demain dès l’aube à l’heure où je rêve parfois
J’entends ta voix, Victor, qui me chante ta foi
D’un père pour l’amour de son enfant sa fille
Qui partit un matin, au fil de l’eau tranquille.
Aujourd’hui par tes mots par delà de la mort
Je poursuis ce chemin dans ma course sauvage
En parcourant tes vers, un fabuleux voyage
Je t’envoie mon salut, là haut, mon cher Victor.
jc blondel