TOUT SEMBLE MAUSSADE
Il est des matins gris où tout semble maussade
Quand le cœur parait seul sans rêve sans amour
Il laisse défiler quelques heures du jour
Pour ne pas se sentir un peu triste et malade.
Il est des matins noirs ou tout n’est que salade
Et même les mots doux sont secs et sans détour.
Il fleure quelquefois l’odeur du désamour
La tristesse est noyée en vrac, dans sa cascade.
Sans de nouveaux désirs elle est longue la nuit
Au fond de ce grand lit, royaume de l’ennui,
La tendresse a perdu le fil de sa ficelle.
Les corps sont endormis, les heures vont passer
Côte à côte, les peaux du jeune homme et de sa belle
N’auront pas pu ce soir enfin se retrouver.
jc blondel