ASSISE TOUT LA-HAUT
Assise tout là-haut sur un bloc de rocher
Surveillant le vallon de sa beauté requise
Elle attend qu'un passant cette petite église
Vienne faire tinter son immense clocher.
Un rayon de soleil, malin, vient allumer
Un ange blondinet que la couleur irise
Dans le vitrail doré. Elle semblait promise
À l'oubli dans le temps, la voilà réveillée.
Un dimanche d'été, peut-être qu'un curé
Reviendra sur l'autel pour ôter la poussière
Pour envoyer au ciel sa petite prière
Messagère d'un soir pour ce lieu déserté.
Un orage méchant, dans un coup de colère
Emportera son toit par la force du vent
Rendant à cet hiver des ruines simplement
Quelques murs demeurés, debouts, sur la frontière.
jc blondel