UN MUR EST TOMBE
Sans partage il régnait du béton immobile
Dans ce pays de l'est bardé de barbelés
Depuis ce jour maudit où un Führer débile
A jeté son pays dans les espoirs brisés.
En novembre, un matin, une lueur s'allume
Elle brisa d'un coup quarante ans d'amertume
Laissant la liberté réchauffer de ses feux
Ce pays disloqué, ces enfants malheureux.
Les pinces vont couper ces lignes de ferraille
Les marteaux vont casser cette ultime muraille
Qui sépara longtemps des familles entières
Qui connaîtront enfin ces libertés princières.
Des deux côtés du mur, ces parents, sans souci,
Vont de nouveau pouvoir repenser aux vacances
Quarante ans c'est trop long pour souffrir en silence
Car il fallut un temps, se taire à l'infini.
Ces briques vont tomber dans la ville en sommeil
La joie est à présent admise à la cité
Tous les coins de Berlin chantent sous le soleil
Son rêve et son espoir près du mur écroulé.
jc blondel