QUELQUES FLEURS
Quelques fleurs ont poussé sur le carré de terre
Où tu t'es endormi dans ton éternité
Petit enfant meurtri, toi l'enfant de la guerre
Que des fous sans drapeau tuèrent sans pitié
Et tu t'es endormi dans ton éternité
Pour un morceau de pain un tireur, par-derrière,
N'hésita pas, son feu t'envoya te coucher
Sur un chemin trop gris, dans de la poussière.
Pour un morceau de pain, ce tireur, par-derrière,
Osa par son mépris prendre ta liberté
Il s'est dit pour lui seul décimons la misère
Eradiquons d'un trait ce peuple d'affamés.
Osant par leur mépris prendre vos libertés
Ces assassins d'un soir verront les cimetières
De leurs vieilles nations s'agrandir de carré
Où dormiront sans fin des copains et des frères.
jc blondel