LES YEUX RIVES LA-BAS
Les yeux rivés là-bas, sur la porte dans l'ombre
Qui lui cache aujourd'hui le cercueil trop sombre
Où son père endormi le teint blanc et hagard
Prend pour l'éternité, cet ultime départ.
Le gosse, le gamin est à présent perdu
Son bonheur maintenant au soleil a fondu
Son copain son ami partait dans le silence
Il le quittait blesser sur ses rives d’enfance.
Confronté désormais à la langueur du vide
Il est seul au combat il le trouve sordide
Il n'est pas assez grand, hélas pas assez fort
Pour lutter désormais contre les coups du sort.
Il est seul, le petit dans l'immense bazar
Qu'est le monde où il va se traîner au hasard
Ses beaux petits yeux bleus sont mouillés par les larmes
Dans la vie à présent il n'a plus aucune arme.
Il se traîne l'enfant derrière la voiture
Laquelle emporte au loin dans d'autres aventures
Ce papa tant aimé que la mort lui a pris
Quand l'été s'en allait vers de lointain pays.
Dans ce monde dément, triste réalité
Le voilà seul parti sur des chemins pavés
De désarroi forcé car l'amour en chômage
Le prive pour longtemps d'un copain de voyage.
Hier il s'est levé heureux comme un enfant
Nageant dans la candeur des autres garnements
Il s'endort aujourd'hui dans une maison vide
Car son père est parti vers d'autres cieux, livide.....
jc blondel