LE PHARE
Il reste là, massif, ancré sur son rocher
Tout seul, face à la mer aux subites colères,
Il semble résister, son joli mur de pierre,
Quand les vagues viendront le soir, le caresser.
Sur sa pointe, il est là, remplissant son office
Stoïque dans le vent il guide le bateau
Qui s'égare la nuit. Par son puissant faisceau
Il rendra de l'espoir au marin de service.
Les matins de courroux, de brumes, de tempêtes
Il indique au voilier l'entrée du petit port
Cet écrin de lueur luttant contre la mort
Est le dernier rempart contre une mer défaite.
Dans ce pays breton, au bord de l'Atlantique
Tu guides les pêcheurs rentrant de la Baltique.
Tu leurs montres déjà le chemin désiré
Qui va les ramener, sains et saufs au foyer.
jc blondel