LE PLUS BEAU DES NAUFRAGES
Au pays de ton corps, sur son tendre rivage
Un beau matin d’été j’ai fait, un jour, naufrage.
Sans vouloir me noyer dans ces flots de tendresse
Je me laissais bercer par tes douces caresses.
Depuis plus de vingt ans je vogue sans relâche
Sur les sommets sucrés que me donne ta peau,
Le voilier de mon corps, sans faillir à sa tache,
T’abreuve de désir sans jamais dire un mot.
Navigateur têtu des océans d’amour
Je brave sans souci les plus fortes tempêtes,
Partageant près de toi les plus folles des fêtes
Pour t’offrir un bonheur intense chaque jour.
Marin d’un bord de mer, et soldat de ma femme
Je gagnerai pour toi les plus fous des combats
Car tu sus pour toujours éloigner de mon âme
Les tristesses d’hier, le malheur, les tracas.
Je me laisse bercer par tes douces caresses
Et je veux me noyer sur tes rives tendresses
Car un matin d’été j’ai fait sur tes rivages
Au pays de ton corps le plus beau des naufrages.
jc blondel