Voilà comment
Comme l’aube dentelée de brume
S’évapore en d'étranges fantômes
Sur le lac calme recevant l'éphémère ballet
Elle renaît chaque matin comme unique:
Je t’aime
Suis-je cette condamnée
à l’arête d’un précipice
Prise d’incessants vertiges
Mon salut se désespère
Dans la crainte d’adieux dramatiques:
Je t’aime
Ou peut-être cette bête à l'agonie
Stupéfiée devant la mort:
Puisque mon âme geint
Étonnée de fatalité:
je t’aime.
Et plus encore
Je suis le ciel qui s’éprend de la terre
Le vent qui ride la pureté du désert
Le soleil qui se noie dans la mer
Et la montagne qui ombre la nuit:
Comme l’inévitable souffle...
Transie de peurs insensées...
Sculptée de tabous:....
J’amnésie mes malheurs...
Voilà : je t’aime!