Un homme de Philip ROTH

Je viens de finir la lecture de Un homme de Philip Roth et c'est tant mieux! Je suis allée jusqu'au bout pour pouvoir vous en faire part parce qu'on en sort profondément troublé. Ce roman laisse un goût de terre dans le fond de la bouche! Il traite des effets de la vieillesse et de l'obsession de la fin. On se balade d'hôpitaux en hôpitaux, de cimetières en cimetières, bref, le pathos est terrible. Mais pourquoi avoir lu ce livre? Dîtes-moi ce que vous en pensez? Heureusement que j'ai la capacité de m'émerveiller de tout...Je retiens cependant cette phrase du livre et je vous la confie: "Il fallait coûte que coûte empêcher la mémoire affamée de se pencher sur le foisonnement du passé et vous saper le moral". Allez, on médite sur cette phrase?

se pencher sur le foisonnement du passé...
difficile de faire autrement... mais il est possible de s'en servir pour regarder en face ses erreurs... en tirer des leçons et s'améliorer... et non pas se laisser briser en s'apitoyant sur soi-même...
n'en est-il pas ainsi de l'histoire de tous les hommes et même de la grande Histoire de l'humanité ???

Vyvy a écrit:

"Il fallait coûte que coûte empêcher la mémoire affamée de se pencher sur le foisonnement du passé et vous saper le moral". Allez, on médite sur cette phrase?

Merci Vyvy de nous avoir parlé de ce livre.Il est clair que plus on avance en âge, plus on a tendance à se retourner sur son passé. J 'en parle en connaissance de cause; et forcément la mémoire se penche peut -être plus sur ce que l 'on a pu mal faire ce qui entraîne à se faire des reproches; d'ou l' éternelle question : si c'était à refaire ? Mais la vie est parfois tellement trépidante, lorsque l' on est jeune que l 'on ne se force pas suffisamment à réfléchir; c'est à force d'acquérir l 'expérience que l 'on peut atteindre la sagesse: à ce moment le désir du viel homme, dans le sens large du terme,est de faire partager le fruit de cette expérience avec les autres, afin qu'ils puissent mieux graduer leurs préoccupations; avec l 'espoir d'être écoutés. Il convient de savoir que plus on avance en âge, plus la mémoire de la vie ancienne subsiste (c'est le cas extrême de la maladie d'Alzeihmer).

On ne peut hélas occulter la mémoire, mais n 'est-ce pas mieux ainsi ?