Nos retrouvailles.
Confiant, tu m’attendais dans ce chemin perdu ;
Ce chemin fleuri que je ne reverrai plus.
Tu guettais le bruit de mes pas sur la mousse.
D… ! que nos retrouvailles auraient pu être douces !
Pourtant aucune feuille ne crissait sous tes pas ;
Les oiseaux se taisaient ; le ciel se faisait bas ;
Ils nous veillaient ; toi, piétinant la verdure,
Moi sanglotant et criant entre ces quatre murs.
Quatre murs gris et hauts qui retenaient mon cœur.
Déjà, la solitude, l’oubli buvaient mes pleurs.
Pleurais-tu donc aussi pour que pleure la nuit
Et qu’enfin se taise l’insondable infini ?
Il était tard et je n’avait pu encore m’échapper.
Entendis-tu, dis-moi, alors que tu t’éloignais,
Mon cœur, libre enfin, sous la lune rousse ?
D… ! que nos retrouvailles auraient pu être douces !