Un petit poème sans prétentions. J'attends vos suggestions pour l'améliorer !
La chaise
Jean contemple la vieille chaise
Qui dépareille son mobilier
Et interpelle sa bien-aimée,
Lui demandant de la jeter.
Françoise ressent comme un malaise,
Car elle y est très attachée.
C’était celle de sa mémé,
Et elle voudrait bien la garder.
La chaise écoute, imperturbable,
La discussion des deux partis,
Qui décideront de sa vie,
Moitié cachée dessous la table.
Elle a certes beaucoup vieilli,
Mais son état reste acceptable.
Rempaillée et les pieds vernis,
Elle serait même plus que potable.
Quand Françoise était enfant,
Elle grimpait sur ses barreaux,
Pour se grandir et, illico,
Grand-mère criait : « Vite, descends ! »
Au même instant, fait étonnant,
Françoise songe au temps charmant
Où elle jouait à chat perché,
Sur les chaises de sa mémé.
Elle se retourne vers son mari
Et lui répond d’un ton cassant,
Que la chaise restera, céans,
S’il n’y voit pas d’inconvénient.
Jean la regarde, abasourdi,
Car jamais il n’aurait pensé,
Qu’ainsi elle réagirait,
Pour un objet sans intérêt.
Voilà la chaise rassurée.
Elle ornera encore longtemps,
L’intérieur de la chère enfant,
Que la grand-mère chérissait tant.