L'atelier
On a parfois des surprises à l'atelier
Une amie qui a un chagrin inexpliqué
Une autre qui met un message d'amitié.
Celle-là encore qui écrit son désespoir,
Parce qu'elle se sent sombrer quand tombe le soir,
Qu'elle a un manque d'amour, qu'elle broie du noir.
On y lit aussi des souvenirs d'enfance,
De ceux qu'on aimait le vide de l'absence,
Ou d'un nouvel amour l'espoir d'une présence.
Mais tous les mots y sont vrais, ils viennent du coeur
Et qu'ils nous parlent de plaisirs ou de malheurs,
De tous petits chagrins ou de très grands bonheurs.
Moi, j'y viens, chaque jour, les cueillir par brassées
Que le temps soit gris ou qu'il soit ensoleillé
Car ils me disent qu'il faut aimer pour être aimé.