Un jour on se lève et on se dit
"J'ai grandi".
Je me suis transformée.
De la graine, la tige a poussé
Puis la fleur est venue.
On l'a sentie et on a fini par s'écoeurer,
La fleur est tombée,
Alors on s'est mis à penser,
Voilà je suis fanée,
Mais sans y faire attention,
Le fruit est venu, juteux et bon.
Tout n'est que transformation,
Rien n'échappe au cycle de la création.
Tout mute, tout permute, tout chute.
Pour renaître, connaître et disparaître.
Sans fin le commencement n'est qu'enchaînement,
Et chaque sentiment qui naît, meurs par la naissance d'un autre.
Nous n'avons que la conscience d'être,
Alors ne craignons rien et ressentons.
Sentons cette chaleur que nous offre la brûlure d'un soleil de juin,
Humons les senteurs des parfums du printemps
N'oublions pas que nous sommes vivants,
Ressentons encore...