Pour toi
Quand tu es triste, pour apaiser ta fièvre,
Viens-t'en boire la tendresse à mes lèvres.
Dans tes yeux, je mettrai la chaleur du soleil
Je t'offrirai du repos, du vin et du miel.
Et parce que le bonheur est lent à rêver,
Pour toi, j'ordonnerai au temps de s'arrêter.
J'inventerai un autre vocabulaire ;
Je serai et Verlaine, et Baudelaire.
Je te ferai des ciels bleux par-dessus les toits ;
Des heures paisibles et pleines de joies.
Puis, je te donnerai des ombres complices
Pour réinventer de délicieux supplices.
Quand, enfin, tu dormiras heureux dans mes bras,
Bercé d'un amour qui ne t'enfermera pas,
Sans pleurs, je t'abandonnerai à tes rêves
Pour retourner à mon existence trop brève.