les longs soirs
Oh! que j'aime ces si longs soirs
Quand mon âme prend son envol
Pour, légère, se laisser choir
Au milieu des herbes folles.
Elle va, petite, infinie,
A la recherche de la vie ;
Elle me montre tous les oiseaux
Bien cachés dans les branchages,
Les longs et sinueux cours d'eau
Où la nuit n'a plus de visage.
A l'abri sous les grands saules
Les naïades aux frêles épaules
Folâtrent joyeusement
Et mon coeur chemine, ravi,
Du néant à l'enchantement.