TOUS EN SCENE

Elle, elle s'est assise sur un fauteuil crapaud en velours vert appelé "vert canard". Lui il s'occupe de son bonsaï. Elle est exaspérée de le voir sans cesse auprès de cet arbre. La dispute éclate.

Elle (le regardant de la tête au pied) : Ah ! Mon cher mari, vous êtes ridicule aujourd'hui !
Lui (étonné) : Ridicule ? Mais qu'est ce que j'ai de si ridicule ?
Elle : Ah ah ah ! En plus vous ne vous en rendez même pas compte ! Quel drame !
Lui (restant très calme) : Bon, ma mie, vous déciderez-vous enfin à me dire ce qui ne va pas chez moi !
Elle (moqueuse) : Mais enfin, regardez-vous dans un miroir un petit peu le matin ! Du rouge, du vert, du jaune ! Joli mélange de couleurs, on dirait un arc-en-ciel. Mais enfin, mon cher mari, vous êtes insomniaque pour vous accoutrez de la sorte !
Lui (commençant à s'énerver et gesticulant dans tous les sens) : Je ne suis pas insomniaque du tout ! Seulement le soir, je travaille tard, quand je rentre dans notre chambre, vous dormez ! Je fais tout simplement cela pour ne pas vous réveillez !
Elle (hors d'elle) : Ah oui ! Vous faites ça pour ne pas me réveiller ? Et quand vous entrez dans cette même chambre après avoir fait je ne sais quoi avec la toiletteuse pour chien ou après avoir fait une réunion au sommet avec votre bonsaï, vous croyez que cela ne me réveille pas, peut-être !

Le bonzaï ayant tout entendu se met à bougeonner dans son coin :
Le bonzaï : Ca y est ça recommence ! La vieille sorcière s'en prend encore à mon maître ! Mais je l'aime moi et il peut bien être habillé comme un clown, avoir coucher avec la toiletteuse ou avec n'importe quelle autre femme de ce royaume, moi je n'en ai rien à faire ! Tout ce que je veux c'est qu'on m'aime !

Elle (ayant entendu le bonzaï) : Ca y est Monsieur le Bonzaï se permet de rajouter son grain de sel. (se tournant vers lui) Mais tu vas te taire et plus vite que ça ! Sinon ce n'est pas seulement mon mari que je met à la porte, mais toi avec ! Je t'enferme dans un sac bien ficelé et hop directement dans la benne à ordures !
Lui (ne supportant que l'on s'adresse à son "cher" bonzaï de la sorte) Ca suffit maintenant, vous allez vous calmer et laisser mon petit bonzaïnou tranquille ! Il ne vous as rien fait ! Vous avez de la chance que je sois roi et que je ne puisses pas quitter mes fonctions, sinon je vous aurais quittés depuis longtemps !
Elle : Eh bien, allez-y ! Ne vous gênez pas pour moi ! Allez-y partez ! Vous savez, des hommes il y en a des tas dans ce royaume ! N'ayez crainte !
Lui (abattu parce qu'il vient d'entendre mais motivé par son départ) : Vous êtes bien sûr de ce que vous me dites ? Vous ne le regretterez pas ?
Elle (sûre) : Ne vous occupez pas de moi. Une dernière chose, vous pouvez emporter tout ce qu'il vous plaira, ici. Le seul et unique objet que je veux garder, c'est le fauteuil crapaud, c'était un cadeau de ma pauvre mère !
Lui : Je vous le laisse, je voudrais juste m'asseoir une dernière fois dedans.
Elle : Bien, d'accord, mais n'y restez pas trop longtemps ! Je ne veux pas qu'il soit abîmé par votre postérieur ridicule !

C'est ainsi que le rideau se baisse sur le roi bien tranquillement assis sur le fauteui crapaud. Il a prit soin de mettre à côté de lui son ami de toujours : Le Bonzaï.