Aux silences qu'on dépose

Aux silences qu’on dépose,
Comme une rose
Sur nos cœurs blessés
Eteins la lumière
C’est l’heure de se coucher
Elle est déjà fanée
La rose de naguère
Sur nos cœurs, d’hier

Aux promesses qu’on tient
Comme l’ivresse va et vient
Sur nos âmes fragiles
Tout cet indélébile
C’est l’heure de s’endormir
Je vois venir la fin
Comment te dire
Ce n’est rien…

Le passé, les flammes et la braise
Consumées nos erreurs
Et le souffle d’un Saint
Evaporant malaise
L’immense de ton cœur…
L’infinité du Bien
Aux parfums des paupières,
Qui s’ouvrent, je demeure…

Tienne, à se damner,
Prends-moi !
Comme on ne m’a jamais aimée
Envole-moi !
Et vole mes blessures
Dans la chaleur de tes bras
Mes brûlures de surface
Mes profondes disgrâces

A notre amour intact
Nos si belles embrouilles
Prends donc tout ce tact
Que j’habille à ma trouille
Prends ce laid
Tout ce moche de moi
Prends-en soin comme une plaie
Comme une croix

A cet homme magnifique
A qui je dis merci
Quand je ne suis que musique
Et qu’il est mélodie
A notre amour heureux
Nos amours passées
A nous deux, à nous deux
Pour toujours, à jamais