Je rêve de la voir tomber
Fraîche de ses doux flocons
Recouvrant le paysage désolé
Pour en faire un tapis profond
Le mystère et la blancheur
Dans l'air froid des lourds cieux
Enveloppante au fil des heures
Et murmurant aux coeurs silencieux
Nouveau monde uniforme et immaculé
Soudain toutes imperfections cachées
Tendre pelouse de douceur et clarté
Où les pas incertains s'enfonçent libérés
Lave la sourde douleur qui te répond
A toi poudre libre de toute tâche
Toi qui atteins les plus hauts monts
Les épines des sombres vies, arrachées
Pourtant fragile, tu t'évanouiras
Vaincue par le pâle soleil d'hiver
Toi qui éclate dans cette aura
Et qui fige l'immense univers
Neige de mes idées mélancoliques
Tu reposes mon âme fatiguée
L'esprit s'égare dans ce décor magique
Puis renaît de ta féerie, apaisé