Dialogue avec ma conscience
Mon dieu, je suis jalouse, me dit soudain en rage,
Ma conscience énervée par ce remue-ménage.
Comment ça ! Toi jalouse ? Mais de qui, dis-le moi !
Mais de toi mon ami, tes mots touchent ma foi.
Mais j’écris que des rimes qui me semblent bien fades !
Tu écris de beaux mots et moi j’en suis malade.
Je vais te les voler, crier sur tous les toits,
Que toi tu me plagies sans vergogne parfois.
Allons, ce n’est point vrai, pourquoi tant de tapage !
Tu as aussi des rimes qui me semblent sereines,
Oui mais toi, on t’encense, on te prend pour la reine !
Tandis que mes brouillons se perdent dans les pages,
Qui vont finir au loin délaissées, ignorées.
Tu dis n’importe quoi ! Tes propos sont futiles !
Si tu penses cela, alors rends-toi utile,
Écris donc quelque chose par toi imaginée,
Au lieu de me copier et tes feuilles froisser.
Ah ! Tu le prends ainsi ! je m’en vais de ce pas,
Écrire à la volée et guetter tes faux pas ;
Puisque je ne suis bonne qu’à piquer tes feuillets.
Je vais signer pour toi des rimes insensées,
Et ils s’apercevront et sauront que tes mots ;
Ne valent pas tripette et même qu’ils sont sots,
Comme ça, je prendrai ta place tant guettée.
Et les gentils poètes, eux seront à mes pieds.
Mon Dieu que tu es bête et vois, ta jalousie
Te fait perdre la tête et vois tu ? Moi j’en ris !
Car à te comporter comme une vas nue pieds
Lorsque tu tomberas du trône dont tu rêves
Je ne serai point là pour t’aider sois en sûre.
Vas ! Et relis tes lignes en pansant tes blessures
La jalousie te perd et te donne la fièvre.
Laisse-moi donc en paix, ma Muse vient s’étendre
Celle pour qui j’écris mais tu ne peux comprendre
Retourne d’où tu viens sinon tu vas m’entendre
Et mes mots ne seront certainement pas tendres.
Le loup 21.04.2008
Copyright dépôt 00046302