Ce ne fut à proprement parler des paroles qui les atteignirent, mais plutôt un voile, un dernier voile qui se déchira sur la lumière, l'ultime vérité.
- Les plus brillantes connaissances humaines ne sont qu'un jeu de cubes pour enfant, comparées à la complexité de l'univers.
Parce que nous avons compris comment faire tenir quelques cubes les uns sur les autres, nous nous imaginons être les maîtres du monde.
Mais nous sommes ne sommes qu'une étape dans l'évolution de la Vie.
Si nous avons su nous élever, grâce à une intelligence incomplète, au-dessus des animaux, nous n'avons jamais su voir la beauté de l'empire dont les dieux nous ont fait don.
Une planète minuscule, un grain de poussière perdu dans l'infini, dont seule une fine pellicule, en surface, offre asile à toute la vie connue.
Superbes d'inconscience et d'orgueil, nous l'avons pillée sans discernement, saccagée, presque anéantie, sans songer à ce que nous léguerions à nos descendants.
Nous nous sommes inventé des dieux, des divinités bienfaisantes ou malveillantes pour satisfaire notre soif d'absolu, pour conjurer notre angoisse de la mort.
Mais tout est faux.
Nous n'avions pas compris qui nous faisions partie d'un tout, d'une harmonie.
Nous avons percé nombre des secrets de la nature.
Et nous n'avons pas sur les interpréter.