Les ailes des anges cachent une sombre noirceur,
Celle du linceul qui enveloppe la fragilité des êtres fatigués,
De tous ceux qui ont déchiré leurs envies prisonnières de la finitude,
De ceux qui ont cessé de forcer le destin,
Qui n’ont jamais cru en rien,
Ou qui ont tellement cru au soleil qui se lève sur des matins de quiétude.
Les ailes des anges cachent une sombre histoire,
Toujours la même,
Celle qui parle d’espoir.
Immense mensonge…
Ignoble mensonge…
Prétendre à la vie,
Une vie bien « remplie »,
Remplie de quoi ?
Une vie saccagée,
Toujours une vie sans vie,
Une voie sans issue.
On peut porter très haut les drapeaux de tous les combats, de toutes les révoltes, ou alors renoncer, se plier, marcher courbé et humilié. On peut ne pas penser, se contenter de respirer, un air pur, mais toujours vicié. Quelle importance ?
Quelle importance puisque les ailes des anges enveloppent,
Un jour ou l’autre,
Sans même en savoir le moment,
Le mirage de l’existence.
S’éteignent alors les légendes
Dans un profond silence.
On peut bien s’indigner, on peut aussi accepter.
Aucune importance
Puisque les anges n’ont pas d’existence.