Pietà. Aphrodite aux tours sans pareils
Quand me rendras-tu cette bouche ?
Je veux, sur ses lèvres avides,
-une fleur que l'aurore touche-
Le plaisir et l'amour pour guides
Recueillir l'extase et l'espoir,
Donner la force et la chaleur
Dans cet abandon ne vouloir
D'autre augure que par son cœur.
Aphrodite aux tours sans pareils
Quand me rendras-tu cette gorge ?
Je veux, contre cette peau d'ambre
-une moire à l'ardeur de forge-
Qu'un meltem ivre gonfle et cambre
Trouver la grâce des sanglots,
Joindre à la voix de tant d'étés
Dans un souffle d'écume éclos
Ses jours à ma ferveur mêlés.
Juillet 2009.
Lyon.