Ce soir je suis là, au fond de mon lit. Tout est vide dans mon coeur et dans ma tête, seules les douleurs m'empêchent de vivre. Douleurs morales, douleurs physiques, douleurs de me sentir impuissante face à la maladie, face à tout ces regards qui se tournent vers moi. Regards de haine, regards de méchanceté.
J'essaie de me calmer, d'écouter mon coeur, mais non rien à faire, la douleur est là, bien trop forte. Je prends un calmant, puis deux, puis trois. Aucun effet. Je ne sais plus que faire. Inconsciente, je descend dans la cuisine, j'ouvre un tiroir en tire un couteau et remonte dans ma chambre. Sur mon bureau, je prend un papier et un crayon, griffonne un dernier mots à mes proches :
"Chers parents,
Je vous aime mais je pars, ce soir. Ne m'en veuillez pas, la vie est trop difficile à supporter, trop lourde à vivre.
Croyez moi, de là-haut, je vous regarderai toujours, j'aurai toujours un regard bienveillant sur vous. Mais ce soir c'est sûr, je dois m'en retourner.
Je vous dis adieu, et merci pour tout ce que vous avez fait pour moi.
Je vous aime.
Votre fille."
Je mets délicatement la lettre dans l'enveloppe, la pose sur ma table de nuit. Pour la première fois de ma vie, j'éteinds la lumière, comme pour dire adieu, laissez-moi partir.
Puis je m'empare du couteau et l'enfonce brusquement dans mon coeur.
Je ne sais plus ce qui s'est passé ensuite, la seule chose que je sais aujourd'hui, c'est qu'au moins là-haut, je suis heureuse.
Alors je vous le dis amis, ne pleurez pas. Ce meurtre, c'est moi qui l'ai voulu, j'ai tout préparé. Vous, vous êtes tristes de mon départ, mais sachez que moi de là haut, je suis la plus heureuse.