Insolence plume de Colibri
Nombre de messages : 3 Localisation : 14 Date d'inscription : 01/11/2008
| Sujet: symétrie Lun 3 Nov - 23:01 | |
| Symétrie des mains qui défilent au clavier Symphonie Escaliers pianotés Pression, décadence, assistance pathétique Cendrillon. Libération soudaine, et classicisme, et orchestre Jachère musicale Poésie poésie rimes subliminales
Et soudain registre autre Beauté gracile et douloureuse Opéra Tremblements contrôlés vocalises tracées Au papier supportant l'essor endolori D'adultères. Ô Geisha, Ô Japon, Ô Europe, et amour fort. L'envie de secourir ces sèches fleurs vivantes Animées par l'absence Opéra, butterfly.
Du vent, à l'heure perdue. La mort encore souffle dans une flûte ébrechée Le sentiment d'élipse La Tosca, La Tosca. Les déchirures encore, les gardiens cadavériques virides Les phalanges hurlantes Les nuits paralytiques. Ô douleur, encore vive, Cercueuil suspendu au mont des os noirs. La vita.
Sifflements amenés par la voix Par les dents qui se mordent extatiques au supplice amoureux Des noces de Mozart, des clichés Hasardeux. Des voyages statiques Des silences posés.
Musique, poésie, ô la mer mon refuge Ô l'amer des déluges, Typhon occidental, harpe puis Cuivre fiévreux. Comme un voeu espagnol à la rage Magistrale, orchestrale. Oscillations cordages.
Douceur fallatieuse. Sombrance romantique, Néologisme. Pianotique. Et coup de fouet aussi, violon scellée de cire rouge Caresse répetées démangeant L'acalmie.
Ô enfin, perfection, le lac translucide Où j'ai vu le cadavre éstropié du vide Acclimaté au son de son ballet Superbe Il danse encore, ce corps Rimbaldien. Il simmule un rire Digne. Mes trippes soulevées ramenées relachées expusées crachées et rattrapées estompées puis bannies.
Pianissime complainte Nocturne de Chopin. Balancements infimes au gré de larges rimes Au gré d'intimes failles blancheurs sybillines Au silence amenées et stockées à l'abîme Où le fond d'abstraction a soutenu l'épine.
Ô persistance ancienne de touches utopiques Et calme, calme temps dessiné aux éthiques Fièvres langoureuses au bout des doigts fins Liberté languissante au sublime devin.
Et les épanchements secrets des halebardes Et le temps sustenté qu'invoquent les bémols Ne mettront jamais fin aux larmes qui s'immolent Le long d'une nocturne où les amants s'attardent. | |
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teliss plume d'Alcyon
Nombre de messages : 1922 Localisation : Paris Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: symétrie Dim 9 Nov - 13:41 | |
| Ouh la la, que c'est beau ! Il y a des petites divergences d'orthographe, mais le texte est d'un tel niveau littéraire que je ne les ai pas corrigées ; car dans un cas comme celui-ci, on peut toujours se demander en effet si elle ne sont pas voulues L'auteur a tous les droits, et il n'y a pas de doute, tu es un auteur ! J'ai noté un mot rare, "viride", que j'avais moi-même employé dans "à petits pas", un duo écrit avec Opa : https://sub-pluma.forumpro.fr/t1708-a-petits-pas-opaline-telissCela prouve que nous avons les mêmes goûts , mais surtout cela prouve que tu as déjà beaucoup lu pour ton jeune âge, car je crois savoir que tu n'as que 14 ans ! Et tu as bien fait, car je ne voudrai pas me montrer de mauvais augure, mais on a moins le temps de lire ensuite, pris par les études qui deviennent de plus en plus absorbantes, puis les contraintes de la vie courante ; et paradoxalement, même si tu fais des études supérieures littéraires, car tu sera prise par l'intensité des travaux imposés. Alors profites-en encore au maximum, pendant un an ou deux ! | |
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