DEVANT LA PAGE VIDE
Devant la page vide où je semble perdu
Jouant au fil des mots comme un vieil acrobate
Un écrivain d’hier d’un ailleurs descendu
M’avait soufflé « tu sais la muse est délicate ».
Quand ma plume cherchait au matin revenu
A façonner ce vers d’une rime écarlate
En sifflant sans regret un refrain reconnu
Je fais marcher au pas la danseuse automate.
Mon couplet chantera jusqu’au bout de la nuit
Dans sa musique lente aux limites du bruit
Pour briser d’un seul coup les remparts du silence.
Je ferai voyager la mine du crayon
Pour offrir pour de bon un titre à ma chanson
Et colorer de rose, un peu, notre existence.
jc blondel