SUR FOND D’ALEXANDRIN
Ce soir sur du papier je laisse errer ma plume
Dans la forêt des mots comme un petit poucet
Je sème des cailloux pour parfaire un couplet
En ciselant des vers sur le fer de l’enclume.
Au bout de mon émoi quand le soir est discret
Je fais de ma chanson une longue supplique
Pour oublier l’ennui que je vis à regret
En offrant au refrain une douce musique.
Un air d’accordéon me donne la réplique
En prenant son envol dans le souffle du vent
Il ira colporter par la voix d’un enfant
Le bonheur d’un instant, un vieux rêve magique.
L’étrange concerto chassera les chimères
D’un monde farfelu gravé dans ses mystères
En estompant la nuit la douleur des chagrins.
Les notes resteront la petite rengaine
Pour espérer l’amour d’une belle Chimène
Pour mettre du soleil brulant sur nos destins.
Ma plume pleurera ses lignes d’écriture
Pour enchanter le temps d’une folle aventure
Ecrivant nos serments sur fond d’alexandrins.
jc blondel