Ce sera sûrement le dernier opus de ces lettres ; du coup je l'ai voulue plus délicatement érotique .....
Cher songe, ma belle amie,
Cette nuit je déambulais entre rêve et réalité, entre la joie de vous abriter en mon esprit et le désespoir de ne jamais concrétiser mes songes quand tout à coup vous fîtes dans ma vie une entrée remarquée, applaudie à l' unisson par mon cœur, mon âme et ma tendresse…
Vous aviez des traits que je n’avais pas imaginés mais je n’eus aucune peine à vous reconnaître. Nous fîmes quelques pas à travers nos tristesses, nous racontant des bribes de nos vies bousculées et très rapidement, nous nous enrobâmes de la douceur de l’autre, transportant nos espoirs vers la tendresse d’une rencontre…
Au soir venu, après nous être étreints et avoir déambulé comme deux amants dans les rues de cette capitale complice, je découvrais la profondeur de vos songes et vos draps froissés qui sentaient encore la nuit. Vous vous étendîtes sur votre couche, détendue et lascive, et en m’approchant je soufflais délicatement sur votre nuque pour en dégager vos cheveux ; l’un d’eux s’envola et se posa presque immédiatement sur votre épaule dénudée. Je posai mes lèvres doucement sur ce cheveu, embrassant tendrement votre peau. Je sentis votre doux parfum d’été.
D’un souffle minuscule, presque étouffé, j’envoyai ce cheveu blond sur votre sein droit. Vous poussâtes un petit gémissement dont je ne sus pas s’il était de contentement ou de crainte. Tout à mon jeu dont j’inventais les règles à mesure, je me dirigeai sans attendre vers votre poitrine magnifique. Je commençai par en effleurer la partie basse, tendrement. Mes lèvres rencontraient l’oscillation de vos frissons à chaque mouvement et je souriais de vous voir si réceptive à mes caresses. J’aimais votre blancheur et ce duvet blond imperceptible qui transportait vos frissons.
Votre corps ondulait à ma rencontre et je vous sentais abandonner vos dernières réticences. Le souffle court, je balayai alors de mon souffle vos seins encore dressés par mes caresses et d’un bond le petit cheveu rejoignit votre ventre. Alors, tout à mon jeu érotique, j’allai en explorer la blancheur. J’effleurai de mes lèvres la peau délicieuse et parfumée allant de vos seins à votre ventre et retrouvai notre cheveu voyageur au-dessus de votre nombril.
Au moment de déposer un baiser humide en cet endroit prometteur, je fus surpris de me sentir dévié, happé même ; vos mains guidaient mon visage plus bas comme une promesse et vinrent placer ma bouche au niveau de votre doux trésor. Je levai vers vous des yeux amoureux et surpris…
Enfin je pouvais vous boire jusqu’à plus soif... Je vous avais désiré si fort et si fort je vous avais fantasmée.
Et quand enfin repu et vous épuisée, je m’endormis sur le côté, derrière vous, caressant de mes mains votre ventre et votre antre encore sensible. Je soufflais doucement sur votre nuque, espérant voir s’envoler de nouveau l'un de vos cheveux…
Bel objet de mes désirs...
En sursaut je m’éveillai, seul en cette couche imaginaire et je souris à l’idée que vous gardiez cette fois encore votre liberté. Je vous aimais tant et ne me lassais pas de vous répéter, de mes lèvres encore pleines de votre goût :
« Vous êtes là, la vie est si belle »…....