Ave Terra
Par tout cet amour pour toi la très sainte
Dévastée d'horreurs, mue par l'espérance
Par qui, l'âme en pleurs, au bord de l'errance
On perçoit le jour dont la peur se teinte
Ave Terra
Par les sucs du jour qui forgent mon âme,
Tout le sang du soir qu'une larme entraîne,
Tant de nuits pour voir une aube sereine
Sans voiler l'entour d'aigreur ou de flamme
Ave Terra
Par ces clairs-obscurs où il faut comprendre
Les regrets des cieux, l'appel de l'écume :
L'espoir des adieux dans l'ailleurs s'allume
Pour d'autres futurs on doit se déprendre
Ave Terra
Par toute la foi dans l'aube nouvelle
Qu'offre le pardon au cri de l'injure :
La paix de ce don un moment trop dure
Dans ton désarroi tes peurs te révèle
Ave Terra
Par l'écho des mers sur le seuil du temple,
Les marbres fendus qui toujours résonnent
Des hymnes perdus pour que s'abandonnent
Les cœurs grands ouverts qu'un Dieu nu contemple.
Mars 2013.
Lyon.