FUTILE
C’est peut être une question de matière première.
C’est peut être une question de religion, de prière.
Une façon d’écouler les armes en ayant la manière.
Une réponse trop facile à nos pulsions guerrières.
Le peuple lui, pauvre pion, en échec et qu’on mate.
Sacrifice devenu banal aux jeux des diplomates.
Voudrait vivre autre chose qu’une vie d’automate.
Parfois il rêve d’être David écrasant les Goliath,
Que font les démocraties avides et corrompues
A part envoyer ici et là quelques jeunes recrues
Se dire on a essayé, se dire on y a cru
Et puis se retrouver solidaire à l’eau nue.
Les dictatures pas de soucis ont encore de beaux jours
Si meurt un Kadhafi soit tranquille un autre prendra sa tour
Accueilli bras ouverts par nos ministres et par leur cour.
Au nom des droits de l’homme qui chez eux non pas cours.
Le poète, spectateur incrédule, inutile rêveur
Ne peut sortir un cri, et par ses mots il pleure
Le monde est ainsi fait, le pouvoir, c’est la peur.
Les rimes sont ici bien futiles, reste la rancœur.
C'est surement une question vénale et monétaire
C'est la justification du contrat donné au militaire
C'est la liberté qu'on a mis depuis un bail aux fers
C'est la raison d'état qui règne et nous fait taire.
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Pessac/Bordeaux, 05 Août 2011