L’IMAGINAIRE
Sur la page blanche il vit l’imaginaire.
Sur cet océan blanc je vogue solitaire
Errant au fil du temps a bord de mon radeau
Pour trouver la couleur et finir le tableau
Avant de repartir aux vents de l’éphémère.
Sous quelques traits noircis je conte le mystère
Des rêves enchantés, des instants déjantés
Qu’un troubadour, un soir de discours enflammés
Au coin du feu chantait au fond de son repaire.
Par un stylet, j’écris un psaume sur la pierre
Dans la chapelle grise ils clament ma prière
Pour quémander là-haut une once de bonheur.
J’efface le regret, en gommant la misère
Pour enlever du ciel sa funeste noirceur
Avant de m’épancher une nuit toute entière,
Sur la page où renait parfois, l’imaginaire.
jc blondel