UN CHEF D’ŒUVRE
Dans le fond du bureau, trône mon chevalet
Il attend le retour du pinceau sur la toile
Dans l’ombre le tableau protégé par un voile
Espère que l’artiste arrive à son chevet.
Les tubes délaissés trainent sur le parquet
Le peintre n’a pas décroché son étoile
Et le nu, mal fini, que cet homme dévoile
Provoque dans mon cœur les frasques du regret.
Ce chef d’œuvre hélas n’aura pas d’aventure
Il voudra qu’une main défraye la nature
Pour se voir accrocher, là-bas sur le vieux mur.
Il cherche ce moment pour sortir du silence
Une éternelle vie, en ce monde futur
En se donnant un jour une belle existence.
jc blondel